Nourrir son chien est un besoin primordial

Lui fournir un abri, de l’eau et de la nourriture sont les 3 tâches fondamentales qui incombent à tous les propriétaires (responsables) de chiens, et de chats bien entendu. Un chien doit être nourri tous les jours de sa vie (vraiment tous les jours ?), pendant au moins une dizaine d’années.

Aujourd’hui, les progrès de l’agroalimentaire spécialisé dans l’alimentation des animaux de compagnie (pet food) permettent d’adopter un chien sans se poser la moindre question technique comme : « mais comment vais-je nourrir cet animal ? »

Les industriels vous apportent la réponse sur un plateau, beaucoup de plateaux même ! L’offre du pet food est tout simplement titanesque. Alimentation sèche, alimentation humide, « premium », « ultra premium », pour chien stérilisé ou encore pour chien sportif, on trouve de tout, en très bon comme en très mauvais.

Si l’offre est actuellement et indéniablement très diversifiée, elle n’en demeure pas moins largement orientée vers l’alimentation sèche, les croquettes.

Ces croquettes sont le fruit de progrès techniques majeurs dans le pet food (cuisson – extrusion, enrobage, séchage…), et ce sont véritablement elles qui ont le monopôle de l’alimentation des animaux de compagnie..

5 règles pour choisir les bonnes croquettes

1ère Règle : « Le plus de protéines et le moins de glucides possible »

9 fois sur 10, vous ne pourrez jamais trouver la quantité de glucides (ou de sucres) contenue dans les croquettes. Pourquoi ? La législation européenne n’oblige tout simplement pas les fabricants à le mentionner.

Cela est d’autant plus intéressant pour les industriels du pet food car les chiens n’ont à ce jour aucun besoin en glucides connu. Autrement dit, les chiens peuvent très bien vivre sans aucun apport en glucides, avec toutefois des apports en protéines et en lipides suffisants.

Il n’y a donc aucun intérêt pour vous, les propriétaires, de connaître cette quantité qui est généralement élevée dans les croquettes.

Malheureusement pour nous, les fabricants ne nous facilitent pas la vie pour découvrir les quantités réelles de protéines et de glucides contenues dans les croquettes.

Vous n’avez qu’à connaître le taux de protéines et de matières grasses brutes, l’humidité (si elle n’est pas mentionnée, elle est estimée à 10%) et les cendres (ou ashes en anglais, et si elles ne sont pas mentionnées elles sont estimées à 8%).

Au niveau des protéines, les apports caloriques doivent se rapprocher le plus possible de 56%, tandis que les apports caloriques en glucides doivent approcher les 14%.

Lors de vos premiers calculs et de vos premières comparaisons, vous risquez d’être horrifiés par les quantités de glucides, souvent autour de 45%. Dites-vous bien que 25% de glucides est un excellent score pour des croquettes. Approchez au plus près de ces chiffres.

2ème Règle : « Un maximum de protéine animale »

Si vous n’en êtes pas encore persuadé, les chiens sont des carnivores. Des carnivores avec un formidable arsenal morphologiques, anatomiques et physiologiques pour dévorer et digérer des proies vivantes.

Même si les chiens domestiques présentent aujourd’hui des preuves incontestables d’une adaptation à l’Homme, et son régime plus riche en sucre, ils doivent principalement recevoir des protéines venant du règne animal.

C’est pour cela que vous devez absolument calculer la part des protéines animales sur celles des protéines végétales afin de choisir celles qui apportent le plus de produits animaux.

Pour cela, vous devez vous méfier de tous les apports en protéines végétales notamment tous les glutens de céréales (maïs, blé principalement) qui n’apportent que des protéines et qui servent à augmenter l’apport protéique total.

Bien entendu, les ingrédients que vous prendrez en compte dans ces calculs devront impérativement suivre les règles suivantes.

3ème Règle : « Choisissez les protéines animales de bonne qualité, évitez les pires »

Cette règle complète la précédente. Au-delà de la quantité de protéines animales, dont on veillera à trouver les croquettes avec le maximum possible, la qualité des protéines est essentielle.

Des études scientifiques plutôt anciennes ont démontré le rôle prépondérant de la qualité des protéines animales sur la quantité. Autrement dit, il est préférable d’avoir moins de protéines animales dans les croquettes, mais de meilleures qualités.

Pour trouver les protéines animales de bonne qualité, il suffit de lire l’étiquette. Voici le classement des protéines animales de la meilleure qualité vers la pire :

Poulet frais (ou bœuf, volaille, porc), viande de volaille déshydratée, protéines de volailles déshydratées, sous-produits de volaille.

Une remarque importante pour cette règle : certains fabricants très malins ont manifestement bien compris que les consommateurs lisent dorénavant les étiquettes, et cherchent ces fameux bons ingrédients. De ce fait, certaines croquettes affichent en première place des ingrédients « poulet frais », ce qui a pour effet de soulager le consommateur et de l’hameçonner, alors que la suite des ingrédients n’est absolument pas recommandable. Ce piège est classique, alors méfiez-vous et lisez l’ensemble de l’étiquette.

4ème Règle : « L’espèce animale ou végétale utilisée doit apparaître »

Cette règle fait encore une fois appel à la législation actuelle. Les fabricants de croquettes n’ont pas l’obligation de mentionner l’espèce animale (bœuf, volaille, porc) ou végétale (blé, maïs, orge, etc.) utilisée.

A partir de ce moment là, et si vous lisez sur une liste d’ingrédient « graisse animale » ou « protéines animales déshydratées » ou encore « farines de céréales », je vous conseille de recaler immédiatement et systématiquement les croquettes en question.

Jusqu’à preuve du contraire, si le fabricant ne souhaite pas faire connaître les espèces qu’il utilise, c’est soit qu’il ignore tout simplement ce qu’il y a dans ces croquettes, soit qu’il ne souhaite que vous le sachiez. Dans les deux cas, le risque de tomber sur des matières premières de qualité inférieure et très élevée.

Sachant cela, méfiez des ingrédients dont l’espèce est inconnue.

5ème Règle : « Les céréales sont à limiter au maximum »

Dans la nutrition canine, vous devez savoir que les céréales sont sous une forte polémique. D’une part, les céréales sont des matières premières bon marché pour les fabricants de croquettes, d’autre part ces céréales apportent beaucoup de calories sous forme de glucides (amidons) à la ration, ce qui augmente fortement la valeur énergétique des croquettes.

Malheureusement, les céréales n’ont jamais fait partie du régime alimentaire des chiens, sauvages ou domestiques (selon les proportions actuelles). Ce n’est qu’avec l’arrivée des croquettes modernes que les céréales sont entrées massivement dans l’alimentation des chiens.

Techniquement, les céréales sont très peu intéressantes pour le chien car elles n’apportent que des glucides (rappelez-vous que les besoins du chien sont égale à 0), très peu de nutriments et de vitamines et fatiguent énormément le système digestif du chien, notamment le pancréas à travers la synthèse d’amylase.

Ce n’est pas pour rien que les croquettes alternatives à la mode sont garanties sans céréales.

A la lumière de ces règles, vous comprenez maintenant pourquoi vous devez comparer attentivement les croquettes entre elles. Rentrez chez vous et posez à plat tous les avantages et les inconvénients de vos candidates avant d’acheter.

Source : nosamisleschiens.fr

N’oubliez pas l’essentiel : conseils du 3CA

– votre chien doit, dans le temps, montrer tous les signes de bonne santé (énergie, joie, qualité du poil, démarche assurée, …), faire des selles moulées et de couleur « normale »

– le changement de croquettes A vers des croquettes B se fait TOUJOURS progressivement sur + d’une semaine : au début un peu de B et beaucoup de A, puis faire évoluer le taux de nouvelles pour arriver ensuite à 100% de B.

– respecter les doses prescrites sur l’emballage et adapter ensuite en +, mais le plus souvent en – la dose selon sa morphologie, son activité et les normes de la race.

– la dose journalière est idéalement à répartir en 3 repas (chiot jusqu’à env. 6-8 mois) puis à 2 repas par jour.